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Pour une première sur cette épreuve, je n’ai pas été déçu, l’esprit
tortueux et sinueux des organisateurs nous avait concocté un parcours des
plus solides !
Et dire que je pensais m’ennuyer sur les grandes allées en calcaire de la
forêt d’Orléans ! D’entrée de jeu, un panneau nous demande si nous avons
bien serré les lacets de nos chaussures…au bout de 3km on comprend tout
de suite pourquoi ! C’est de la thalasso en fait ce trail ! Je passe, au
début, sur les côtés des flaques d’eau, pendant que d’autres, plus
téméraires, passent plein pot dans la boue et l’eau. Mal leur en a pris
pour certains qui s’étalent superbement devant moi…au petit matin, après
quelques kilomètres, les muscles encore froids, ça réveille bien…

Malgré mes efforts, je dois me résoudre assez rapidement à me mouiller aussi
les pieds et à patauger dans la boue et l’eau, de toute façon le parcours a
été conçu pour qu’il soit impossible de faire autrement. Sur une portion
de ce circuit, nous devons même remonter un fossé rempli d’eau sur près de
500m. Et les pluies de ces 15 derniers ont bien contribué à le remplir, si
seulement cette course avait pu avoir lieu 2 semaines plus tôt !

Les sablières de la forêt d’Orléans sont exploitées à fond et nous
enchaînons les montées et les descentes parfois à l’aide de cordes et de
filets.

Les 15km de la veille se font sentir, les jambes ne répondent pas bien et
je pense que les passages successifs dans l’eau froide y sont aussi pour
beaucoup. Les kg de boue et d’eau dans les chaussures aussi. Nous avons des
passages dans des mares avec de l’eau à mi-cuisses (et je suis assez
grand…) Nous ne sommes pas beaucoup sur le 28km et je fais donc mon
maximum pour rejoindre et m’accrocher à 2 coureurs. Gros coup de moins bien
au 22è km et je dois me résoudre à les laisse filer. Le soleil, maintenant
haut dans le ciel, me réchauffent un peu et ça fait un bien fou !

Enfin les derniers km et au final 18è sur 57 sur le 28km en 2h35min et 150m
de D+ pour un « trail/parcours du combattant » finalement bien plus dur que
ce que j’imaginais avec une forêt d’Orléans exploitée au meilleur de ses
possibilités.