C’est accompagné d’un belle brochette de runner que notre compagnon de course David 2 nous fait vivre de l’intérieur les 35km du trail de Sancerre.
Sans attendre son récit :
Sancerre, la Magnum …
On y est, nous sommes le 17 Juin et se tient aujourd’hui le Trail de Sancerre. Au programme, 2 courses « adulte » et plusieurs courses « enfant ».
Sarah, notre GO, organise le week-end « course dégustations » du club (remarquez le s à dégustations !!!).
Rendez-vous pour passer un week-end copain au Camping de St Satur.
Le déjeuner est partagé et les premiers Mauveurs se rendent jusqu’à Sancerre pour les courses enfants. Les autres se reposent, racontent des conneries, partagent leurs expériences de course, mais surtout, racontent des conneries.
Le départ de la Magnum (35km 1100D+) et la Fillette (15km 530D+) sont donnés à 30 minutes d’intervalles.
Ce sont les coureurs de la plus longue des distances qui s’élanceront les premiers dans la chaleur de cette fin de printemps.
Il fait chaud, très chaud, très très chaud. Heureusement en haut du python, il y a un peu d’air, l’après-midi promet d’être chaude.
Entrée dans le sas de départ, chacun à sa stratégie, départ prudent pour les uns, départ rapide pour les autres, certains décident de tout donner, d’autres de rester calmes.
Pas évident de se projeter dans une course lorsqu’on ne connait pas le parcours à l’avance. Car oui, comme chaque année, le parcours change, et on peut saluer le travail incroyable de l’organisation pour nous offrir tous les ans un nouveau parcours.
Un dernier coup d’oeil à la montre …. ah ! pas de montre … tant pis on fera ça au feeling !
Pour moi cette année, pas d’objectif chronométrique (en même temps, sans montre !), je suis à 2 semaine du TGV et je décide de partir tranquillement, de courir en endurance et qu’au moindre essouflement, de marcher.
Je pars donc tranquillement, je vois partir Jojo et Camille plein badin, ils ont l’air en forme. Quelques minutes plus tard, c’est au tour de JB de me dépasser, et encore quelques minutes après c’est cette fois ci Victor … Cool, j’avais promis un départ prudent … on peut dire que c’est prudent.
Le parcours s’engage sur le viaduc, puis c’est la traversée des vignes, le sol est sec, l’air chaud mais il y a un peu de vent. Nous traversons quelques caves, les points d’eau sont nombreux et les bénévoles très souriants. L’ambiance est festive et joviale, même si quelques têtes de noeuds dans le peloton se la jouent « cador ».
Dès les premiers kilomètres, je ne me sent pas trop mal, je suis bien, pas d’efforts, pas d’essouflement, je jette quelquefois un coup d’oeil en arrière pour voir sir je n’aperçois pas Mickaël, me disant que ce serait peut-être bien de faire un bout de chemin ensembles.
Et là, suprise, je rejoint Camille. Il est dans le dur, il a chaud, il est mal, il n’avance plus. Je l’encourage comme je peux, on reste un tout petit peu ensemble et il finit par lâcher dans une portion ou il a besoin de marcher mais ou moi je peux courir.
Le deuxième ravito … pas de notion de temps, de dénivelé ou de vitesse, c’est tout au feeling et ça va plutôt pas mal. Je rejoins JB .. lui aussi accuse le coup de son départ. Je prends le temps de remplir mes gourdes et de plaisenter un peu avec les bénévoles. Je repars en même temps que JB qui fini aussi par me lâcher !!! Décidement !!!
Dans les chemins, c’est l’hécatombe, les coureurs s’arrêtent à l’ombre, on en croise même en PLS dans des couvertures de survie au postes médicaux. La chaleur fait du dégât dans le peloton.
Arrive mon petit coup de moins bien, je demande l’heure à un spectateur, il est 18H50. Ah oui, déjà, mince j’ai pas encore mangé … la petite fringalle qui va bien. Je continue en attendant que ça passe, et ça passe !
Et là, surprise, un vieux remake d’un trail déjà vu, je reprends Jojo sur le parcours, il ne reste plus beaucoup de kilomètres, mais il a l’air au plus mal. Il prend des photos … Il réclame de l’eau. Je lui en verse dans une de ses gourdes et je décide de rester avec lui pour l’aider à finir.
Les derniers kilomètres ne sont pas les plus faciles. On enchaine les singles en forêt et on arrive au pied du python. Il reste l’ascencion folle jusqu’au château. Je prends les devants et essaye de monter à bon rythme mais Jojo lâche. Je l’attends quelques minutes et il prends le temps de se reposer un peu sur un banc. Nous grimpons en petite foulée jusqu’à la grille du château. On entends les Mauveurs du 15km nous encourager, c’est bon de se sentir soutenus. Jojo reprend un coup de booste. Par malheur Lolo lui tend sa bière, grave erreur ! Jojo l’attrape au vol et entame sa dégustation, il est dingue, il reste au moins 1 kilomètre … Il s’en fout, ça lui donne l’occasion de s’entrainer pour les championnats du Monde de Beer Mile. Encore un petit effort, on serpente dans les rues de Sancerre et on attaque la dernière ligne droite. On passe la ligne en 4H et des brouettes.
Je fais le bilan de ma course, tout va bien, tout en endurance, pas d’efforts, pas de douleurs, pas de coup de chaud et même pas de fatigue.
Encore une sacrée organisation pour le trail de Sancerre, tout est parfait, les ravitos suffisement nombreux, les signaleurs aussi. Le balisage est impeccable et les bénévoles toujours souriants. En très peu de temps ce trail est devenu une vraie classique de la région Centre. Le changement de parcours est agréable, on part vers l’inconnu et c’est vraimenet chouette. J’ai même trouvé le parcours légèrement moins dur que l’année dernière, mais cela reste subjectif
Petit big up à Lionel pour sa perséverance et à Mickaël pour son premier beau résultat sur un trail.
Un récap des temps de mes camarades Mauveurs pour cette Magnum :
– Victor 3H33
– Jojo 4H04
– Moi 4H04
– Camille 4H07
– Mickaël 4H10
– JB 4H14
– Lionel 4H52