Compte rendu d’Olivier du Marathon des Causses :
Bon tant pis, je suis inscrit, j’y vais ! J’arrive sur place le samedi matin et je récupère mon dossard. Le départ n’est qu’à 13h15. J’ai donc tout le temps de me préparer et de faire un tour au salon du trail. Ha oui, il y a un grand ciel bleu, il fait chaud et ça va me changer du déluge de Chamonix.C’est parti pour le 2è objectif de la saison qui en fait dans mon esprit était plus un rattrapage si je me manquais au marathon du Mont Blanc.
La préparation a été assez chaotique car après le Mt Blanc j’ai tout coupé pendant 1 mois 1/2 avec seulement quelques randos à mon actif et la reprise à partir de mi août a été très (très) laborieuse. J’ai eu du mal à m’y mettre surtout que diverses douleurs sont arrivées rapidement…
Je sens vite que la prépa va être light…. Les sorties longues vont être rares.
Nous sommes 861 sur la ligne de départ et nous nous élançons encouragés par Dominique Chauvelier, multiple champion de France de marathon. Une portion de ligne droite sur bitume sur 2km permet d’étirer le peloton. Le rythme est très lent, trop à mon goût et je double déjà de nombreux coureurs. Et nous voilà, déjà dans le vif du sujet en attaquant la côte de Carbassas, 470m de D+ à avaler quelques minutes après le départ. Tout en marchant, je double encore de très nombreux coureurs. Arrivé sur le Causse Noir il faut de suite relancer sur les chemins forestiers et de superbes sentiers à flanc de falaise. La vue est magnifique et le soleil toujours présent, il fait chaud et je dois beaucoup boire. Première bonne descente où il faut se méfier des dalles calcaires bien glissantes en sous bois. Je suis dans un bon groupe et nous avançons bien. Heureusement que le parcours est très bien balisé, il est tellement tortueux que nous aurions très vite fait de nous perdre. Les sentiers sont assez technique, pas question de flâner et de trop regarder le paysage, les chemins sont coupés par les racines des genévriers et par des pierres, un moment d’inattention se paie cash. Arrivé au premier ravitaillement au km 24, les mollets sont déjà bien dur…c’est confirmé, je vais payer mon manque d’entrainement ! Je marche beaucoup, je ne perds cependant pas trop de places mais je n’arrive pas à me mettre dans ma «bulle». Grosse descente technique avec des passages où la chute est interdite qui annonce une remontée qui sera tout aussi éprouvante. Deuxième ravitaillement que j’atteins avec 1h15 d’avance sur la barrière horaire, j’en profite pour beaucoup boire et manger des tucs car je n’en peux plus des gels et de mon mélange citron/sirop d’agave. Un point qui sera à améliorer pour mon prochain trail, revoir les dosages et prendre des barres énergétiques et autres gels salés. Court passage de nouveau sur le Causse avant d’atteindre l’aire de départ des parapentes qui surplombe Millau avec la vue sur le viaduc au loin. La musique de la ligne d’arrivée se fait entendre près de 500 mètres plus bas, ça commence à sentir bon ! Le sentier de descente est très pentu et il faut s’accrocher à ce que l’on trouve. Je comprends tout de suite mieux l’intérêt de la barrière horaire afin que des coureurs attardés et fatigués se retrouvent sur cette descente très technique de nuit, cette barrière sera d’ailleurs fatale à une centaine de traileurs. Je négocie bien cette descente et double quelques coureurs. Plus qu’un kilomètre de plat, un escalier à descendre et à remonter, 50m à faire et…une crampe…je serre les dents et je passe la ligne en 5h11 et 263è sur 710 arrivants et plus que satisfait de mon résultat au vu de ma préparation.
Un très beau trail, très bien organisé et dans une belle région qui méritera de revenir refaire une des nombreuses autres courses au programme des Templiers.