Valmorel est une station de sports d’hiver de la vallée de la Tarentaise, située sur les communes des Avanchers-Valmorel et de La Léchère, dans le département de la Savoie.
C’est donc dans le 73 que nous retrouvons Michaël alors que madame, Lucie courrait dans le 37.
Objectif de fin de saison pour Michaël, le marathon de la Lauzière avec ses 42 km et 2800m de dénivelé positif.
Récit de notre traileur :
Mad trail 2019 : départ à 6h avec le levé du soleil. A peine 230 coureurs (ça change de la maxi race !!) pour 42km de course en montagne. Histoire de bien démarrer, on commence par la montée au plus haut sommet du coin, crève tête qu’ils l’appellent, à 2400 m d’altitude. Ça monte bien, les jambes un peu light mais après 7 semaines quasi sans entraînement cause entorse, rien d’étonnant. On n’oubliera pas de mentionner le troupeau de vaches stationné au milieu du sentier qu’il a fallu contourner pour pouvoir passer ! Je double tranquillement histoire de me mettre à ma place dans le groupe de coureurs et 6 km et 1000m de D+ plus loin, après une fin d’ascension très raide, on y est, au sommet : un panorama à couper le souffle sur les massifs environnants avec le Mont Blanc en toile de fond. S’ensuit un sentier longeant les crêtes et offrant une vue dont je ne me lasse pas. Ce sera pour moi les plus beaux paysages de cette course. Une grosse pensée pour Lucie (quelques photos envoyées en courant), 1er ravitaillement et première descente. Pas de prise de risque, je reste très vigilent et attentif aux endroits où je pose les pieds afin de ne pas me retordre la cheville qui termine juste sa guérison. J’avance plutôt bien et je suis content. Arrivé à Valmorel pour le deuxième ravito, je traine pas trop et hop c’est repartit. Quelques petites bosses qui se montent en trottinant, une jolie descente à base de single dans la forêt de sapin où, la course s’étirant, je me retrouve complètement seul pendant des kilomètres. Seul au milieu de la montagne, avec pour seul bruit celui de mes pas qui frappent le sol. Seul avec mes pensées et avec Lucie, Mathis et Manon, qui même s’ils ne sont pas avec moi sur cette course ne sont jamais vraiment loin. Puis un pont de bois au dessus d’un torrent et on remonte droit à travers la montagne. La pente est telle que je me demande comment je vais arriver en haut ? Bahhhh en mettant un pied devant l’autre pardit ! (lol) Arrivant en haut un bénévole m’indique le chemin à suivre. Je lui dis « c’est pentu cette portion ! Presque de l’escalade ». Ce a quoi il me répond… « les vaches elles y montent tous les jours !! ». Ouais bah… les vaches elles ont 4 pattes ! J’arrive alors au 3ème ravitaillement un peu entamé par cette « petite » montée. Remplissage des gourdes, un peu de banane et de fruits secs et c’est repartit. La deuxième grande ascension de la journée. Elle aura raison d’une bonne partie de mes forces… 12km de montés dans une magnifique combe parsemée de cascades (la combe des fées si je ne me trompe pas) le tout en plein soleil. Je profite de la fraîcheur des torrents pour m’asperger. On bascule ensuite vers la vallée où on croise quelques randonneurs pour finalement arriver au 4ème et dernier ravitaillement ( 31ème km et déjà 2200m de D+). Un peu dans le dur. Je prends du temps, m’hydrate, mange, me pose, envoie un message à Lucie qui me répond et me rebooste. C’est reparti, difficilement d’abord puis de mieux en mieux, en sous bois, pour arpenter de nouveau seul les versants de ces montagnes afin de rejoindre l’arrivée. 39ème km, il manque du dénivelé et il faut ressortir du fond de la vallée. C’est donc repartit pour une montée en lacets de 1,5km sauf que… j’ai deux bouts de bois à la place des jambes ! en haut, surprise, un ravitaillement improvisé par des bénévoles ! Le meilleure de tous ! j’ai rejoint un petit groupe de 3 coureurs. On repart pour terminer la montée puis il nous reste 1 km de descente… et surprise : ma montre sonne 42km mais… pas de Valmorel en vue ! Il faudra donc rajouter un peu plus de 3 km pour rejoindre la ligne d’arrivée après 45,2 km et 2705m de D+, ligne d’arrivée que je franchis content de ma course (mais avec le manque des mains de Mathis et Manon dans les miennes…).
Je termine 85ème au scratchs et 45ème de ma catégorie mais surtout je fais une course avec énormément de plaisir, beaucoup d’émotion, sans chute et avec une cheville qui a tenue le coup. Un grand merci à Lucie Menanteau qui m’a poussée à participer à cette course quand j’ai douté suite à mon entorse à Annecy car c’est, à ce jour, la plus belle course que j’ai faite !