Course incontournable en Auvergne, ce week-end avait lieu le Grand trail du Sancy estival. Victor s’est aligné sur 33km tandis que Florian et Michaël ont préféré la longue distance.
Ce samedi au Mont-Dore, première des deux journées du Trail du Sancy a regroupé près de 1.500 participants sur les deux distances proposées 12 et 33 km.
En dépit du vent, Victor a effectué les 33km en 4h57’26 se classant 250ème sur 1000 arrivants.
Sur le 60km, nos deux autres mauveurs ont réussi une belle prestation sportive vu les conditions météos du dimanche.
Florian se classe 203ème en 9h28’47 suivi de pas très loin par Michaël 226ème sur 544 arrivants en 9h34’50.
Compte rendu de Florian :
Grand Trail du Sancy 60Kms 3250 D+ 202ème/800 en 9H28
Départ 5H30 sous un temps plutôt bon, le départ est bien rapide, pas un qui marche dans les 7kms du faux plat montant du début, je me dit que ça sent l’explosion plus tard
Moment magique du serpentin des frontales en pleine nuit sans une ombre de bruit. Les montées et descentes s’enchainent bien avec un rythme régulier et moment de boost intense avec les copains aux ravitos qui font un bien fou au moral. Dégradation intense���� sur les sommets du Sancy pour la fin de course mais peu importe la fin est la et objectif -10h plus que rempli sur cette magnifique épreuve.
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Compte rendu de Michaël :
Le grand trail du Sancy : dernier trail de la saison… ou comment préparer la prochaine ��…
Dimanche matin, 3h15, une bonne assiette de pâtes en guise de petit-déjeuner, et c’est partit pour une balade en montagne de 60km.
5h30 : Top départ dans le silence de la nuit à la lueur des frontales. On sort rapidement du Mont Dore pour commencer à grimper. Étonnamment ça cours, ça cours et ça cours. Personne ne marche. Les jambes sont là et je me sens plutôt bien. Les kms s’enchaînent dans la nuit pour déjà arriver au 16ème km en 1h40… je suis très en avance sur le timing et pointe en 178ème position. Une petite photo du soleil qui se lève pour Mathis, un Sms à Lucie qui doit se réveiller et s’est reparti. J’avance sur le même rythme encore quelques kms jusqu’à une descente abrupte qui fait ressurgir des douleurs sur l’extérieur des cuisses apparues la veille lors d’une petite sortie en montagne avec Mathis. Je repars tranquillement pour la prochaine ascension. La douleur s’estompe et je me retrouve à courir dans les montées. S’ensuit une longue descente assez raide avant le ravitaillement du 30ème km. La douleur s’installe et me force à marcher voire m’arrêter. Tous les concurrents que j’ai pu doubler dans la montée repassent devant et je perds une multitude de place. Arrivé au ravitaillement, surprise… Lucie et les enfants sont là avec pancartes et encouragement. Je mange bien, des bisous à toute ma tite famille et c’est repartit. Ca grimpe pendant quelques kms et… je trottine tout le temps. 34ème km, point d’eau, les loulous sont encore là. Manon et Mathis viennent vers moi en courant et Manon récupère mes bâtons pendant que je bois. Les enfants me montrent un sommet et me disent en riant… papa… regarde où tu dois monter ! C’est repartit pour une longue montée puis 2 kms de descente. Toujours la même dynamique, je monte bien en trottinant dès que possible et je subis quand les descentes sont trop techniques ou raides. 40ème km, derniers ravitaillement solide, au sommet d’une petite côte. Je monte en trottinant tranquillement et aperçoit Mathis et Manon qui viennent en courant vers moi. Lucie est juste là. Je suis bien, de mieux en mieux. On discute pendant que je mange. Au vue de la meteo et des risques de tempête, l’organisation met en place une barrière horaire et un parcours de contournement de la vallée de chaudefour : il me reste 30 min pour faire 3,5km dont deux grosses ascensions si je veux faire le parcours complet. Ca va être très très juste… Lucie m’encourage et me dit de tout tenter (en faisant attention !�). Je repars alors avec une seule idée en-tête : arriver au 43ème km avant l’heure ! Je cours des que je peux mais… ça monte dur ! Je double, grimpe, double. 1er sommet et ca redescend. Je cours dans la descente, les jambes sont mieux. Deuxième ascension pour atteindre deux bénévoles qui souriant nous disent : » bonnes nouvelles les 60… vous faite le grand tour » ! Yes ! Le job est fait. Je m’octroie une petite pause. Et repars direction la reserve naturelle de la vallée de Chaudefour. La météo se dégrade, le vent s’intensifie. On continue à descendre dans la vallée dans la forêt (petit sentier avec des bosses abruptes, des entrelas de racines et parfois même presque de l’escalade… ça me fait penser à Tiranges !). Km 47, ravitaillement liquide et c’est partit pour 5km de montée jusqu’au puy de Sancy. La météo devient dantesques… la tempête arrive avec énormément de vent et beaucoup de pluie. La montée est difficile. Arrivé au dernier ravitaillement en eau, la tempête redouble. Nous sommes imbibés. Les dernières centaines de mètres vers le sommet nous sont refusées au vue des conditions climatiques trop dangereuses. Nous contournons donc le sommet et attaquons les 7 derniers kms de descentes. Ça déroule, les jambes sont dures mais ça descends et ça double… 56ème km j’arrive à la station du Mont Dore : sur le parking, Lucie et les enfants courent vers moi et avec moi quelques mètres sous des trombes d’eau. Ils sont extraordinaires et je me rends compte que j’ai beaucoup de chance. Je profite et continue. Je cours les derniers kms non-stop dans l’eau qui ruisselle sur le sentier en forêt pour finalement arriver, euphorique en vue de la ligne d’arrivée. Lucie et les enfants sont encore une fois là et ils franchiront la ligne avec moi. Les jambes vont bien et je suis au taquet. Heureux d’avoir terminé dans de çi bonnes conditions, avec ma femme et mes zouzous ! Les enfants grelottant de froid (surtout Mathis) Lucie les emmènent à l’appart prendre une douche. Pour moi s’ensuivra kiné et repas.
Verdict : 61km, 3200m D+, 9h36 de course et 226ème sur 700 inscrits. Moi qui visais 10h30 de course, je suis vraiment content de ce premier 60km. Un grand merci à mes supporters de toujours, Lucie, Mathis et Manon qui ont bravé la tempête (jusqu’à monter en haut du Sancy dans le vent, le brouillard et sous une pluie diluvienne et où l’on s’est raté de quelques minutes). Sans vous cette course n’aurait pas été la même. Elle a été la meilleure depuis mes récents début en trail et c’est en grande partie grâce à vous.
Merci aussi à tout ceux qui m’ont soutenu à distance !
Maintenant place à la récup et à la préparation de la saison prochaine… ça sent le conseil de famille sous peu !
Félicitations à vous trois