Après Sophie dans la Sarthe, voilà nos deux compères Johann et David 2 partis dans le Puy de Dôme à Volvic.

Récit de David : « La revanche »

Après mon abandon à l’Ard’Trail, je décide de me mettre un gros coup de pied au c** et de taper dedans pour préparer au mieux mon objectif principal de cette année : Le Tour des Glaciers de la Vanoise au mois de Juillet. Cet abandon et cette course me permettent de faire le point sur mon état de forme et mon état d’esprit en ce début d’année 2017. Il va falloir gagner en endurance et en vitesse. Je décide donc de consacrer 3 blocs à ma préparation pour le TGC. Un bloc de 4 semaines de vitesse, et deux blocs de 4 semaines de dénivelé. Entre les 2 derniers blocs, une compétition de « préparation » pour permettre de valider les acquis et ré-orienter la préparation si besoin. La date est calée et l’objectif est choisi, ce sera la VVX Impluvium, un 40km pour 1400m de D+, soit environ une petite moitié de la TGC. Au début seul, Johann décide de se joindre à moi pour faire sa première course de « bonhomme ». Le départ de la course est prévu le Vendredi à 9H00, parfait pour ce long week-end.

      Nous prenons la route le Jeudi en début d’après-midi, nous arrivons à l’hôtel pour récupérer la chambre. Une fois installés, direction Volcic pour le retrait des dossards. Nous arrivons sur le village sportif, l’organisation a mis le paquet, tout est beau, flambant neuf, et le site est superbe. L’organisation à l’air bien en place malgré le fait que ce soit la première édition. La chaleur est lourde mais le site est très ombragé. Au retrait des dossards, on vérifie notre matériel, le bénévole nous indique que le coupe-vent sera demandé le lendemain pour le départ et que des contrôles seront effectués … Un coupe vent par 30° à l’ombre, sur les puys à 1000m d’altitude ???? Il nous aura bien fait rire lui !! Nous redescendons vers le parking en passant dans la ville historique de Volvic. La chaleur est étouffante, les températures devant encore augmenter le lendemain, cela nous promet de bien souffrir. Nous trouvons une brasserie auvergnate pour manger, une bière bien fraîche, des Pounti, des frites … bref du lourd. Retour à l’hôtel pour essayer de passer une bonne nuit avant le lendemain. La nuit ne sera pas fraîche … petit problème technique de climatisation … ou alors c’est moi qui l’ai éteinte ???:-) Le réveil est difficile, la nuit a été courte, nous ne sommes pas assez reposés.

        Direction le petit déjeuner, galettes d’avoine et gâteau sport « maison » accompagnés de café et de jus d’orange. Après une mauvaise nuit, pas facile d’avaler quelque chose. Ça y est c’est parti, nous quittons l’hôtel et il fait déjà très chaud. Nous laissons la voiture sur le parking au pied de la ville et décidons de rejoindre le site du Goulet à pied, un peu moins de 2 km de marche en belle montée. Le fléchage nous fait dire que c’est par ce chemin que se terminera la course, une dernière montée après 40km sous un soleil écrasant, ça promet. Nous sommes prêts, un dernier selfie, les consignes de course et c’est parti le départ est donné. Le profil du parcours est assez simple, un profil montant sur les 20 premiers kilomètres, 2 bosses, 10km de descente et une dernière montée pour rejoindre l’arrivée. J’ai mis au point ma stratégie, je suis en prépa pour le TGV, je prends donc tout le matos. Le sac de 12L, les bâtons, 1L5 d’eau et suffisamment de nourriture pour être en auto-suffisance. Le premier ravitaillement est au 11ème km, le second au 21ème juste avant les 2 bosses,le dernier au 34ème. Pour faire simple, je ne m’arrêterai pas au premier, et je ferai juste le plein d’eau au deuxième. Jusqu’au deuxième ravito la stratégie est simple, je cours tant que je peux sans me mettre dans le rouge, je marche dès que je sens que je chauffe de trop, et arpès le 2ème ravito, j’aviserai suivant mon état.

    Le premier ravito arrive assez vite, tout va bien, je suis avec Jojo, tantôt lui devant, tantôt moi … Premier ravito, je ne m’arrête pas, quelques hectomètres plus loin, un signaleur m’annonce ma position : 36ème. Impeccable, mieux placé que ce que j’espérais. La deuxième partie n’est pas plus difficile que la première, j’essaye de garder le rythme sans me cramer. Je gère bien mon hydratation et la nourriture. Tout est sous contrôle, mais je ne vois plus Jojo derrière moi. Je discute pas mal avec les gars autour de moi, ça aide pas mal à passer le temps sur des parties un peu monotones. J’arrive au second ravito, pas d’hésitations, je rempli ma poche à eau et je repars aussi sec, pas de temps de perdu. Je repars seul du ravitaillement, la course commence. Nous sommes à mi course, nous allons attaquer l’ascension des 2 puys et la petite remontée sur un troisième. Je sors les bâtons dès que la pente se fait sentir, j’essaye de garder le rythme, de relancer un peu dès que la pente est moins forte. Je peine pas mal, le rythme que je m’inflige me fatigue énormément, mais je ne lâche pas. J’entends même des voix au dessus de moi. Les concurrents précédents ne sont pas loin. J’arrive en haut de la montée, je jette vite fait un œil derrière moi, personne… ouf je n’ai donc pas perdu trop de temps dans la première ascension. J’attaque la descente,elle est assez courte avant la deuxième bosse du jour. Je reprends un ou deux coureurs dans la descente, c’est que tout va bien. J’arrive sur la deuxième bosse avec quelques mètres de retard sur un groupe de 2 coureurs, je décide de m’accrocher à eux à distance et d’essayer de les recoller sur la montée. Je me met en marche rapide et fini par les rejoindre à 1 ou 2 mètres. Nous arrivons en haut du puy quasiment en même temps. Il y a là un autre coureur qui profite un peu du paysage. Je demande à tout le monde si tout va bien et si personne ne manque d’eau, le prochain ravitaillement n’étant pas tout près. Un coureur me demande conseil sur les bâtons, notamment pour la descente. Je lui indique que le profil montre une petite descente et une petite remontée sur un autre puy. Je l’engage à garder ses bâtons, ils peuvent être utiles dans les montées mais aussi dans les descente, pour se donner du rythme quand ça devient difficile. J’attaque un peu dans la petite descente, j’ai la moelle pour le faire alors j’y vais. La petite remontée finie, et c’est la descente de 10 km. Je me cale à bon rythme, je surveille la montre pour ne pas descendre trop au niveau vitesse. C’est long, ça fait mal, dès que la pente est plus forte, j’ai du mal à garder le rythme, je souffre de la ceinture lombaire et abdominale. Je fais le yoyo avec un autre coureur qui n’attends qu’une seule chose, le dernier ravitaillement. Il souffre, je le dépanne d’un peu d’eau pour éviter qu’il se déshydrate. J’arrive au dernier ravito, je fais le plein de la poche à eau pour la fin de course et j’en profite pour boire un peu d’eau fraîche. Je me verse un peu d’eau sur la tête pour faire redescendre ma température avant le dernier effort. Je repars en courant, pas de bobo, pas de douleur, et un état de fraîcheur assez satisfaisant pour une telle chaleur. La descente est bientôt finie, j’en vois le bout, il ne reste qu’à remonter au village sportif pour l’arrivée … c’est bien je connais le chemin. Je me dit qu’il faut que je cours mais personne ne relance autour de moi, difficile de se motiver. Je décide donc de remonter au site du Goulet en « marche active », je double encore un ou deux concurrents. Je relance à quelques mètres de la ligne, pas la peine de sprinter, le concurrent avant moi est bien trop loin pour que je le rattrape. Je franchis la ligne en 4H30 pile poil sans trop de fatigue. Je m’installe à l’ombre pour récupérer un peu et attendre mon compère Mauveur. Il arrive un peu après moi. Nous nous ravitaillons, nous douchons et allons prendre notre repas d’après course (compris dans le prix de la course). L’organisation est vraiment incroyable, il y a beaucoup de monde sur le site.

       Dans le week-end sont prévu des randos, des découvertes patrimoniales, des randos vtt … bref beaucoup d’activités. Une organisation au top, une ambiance impeccable, « une course qu’elle est bien pour la courir !! » Au final je fais une très bonne course, je m’étais fixé entre 5h00 et 5h30 comme objectif, selon la distribution des difficultés et suivant mon état de fraîcheur au moment d’attaquer les « 2 bosses ». Petite surprise, je suis 27ème, j’ai donc repris pas mal de monde sur la dernière partie. Le bilan est plutôt bon et ma préparation est donc très bonne pour le TGC. Je devrais accentuer sur le gainage pour les descentes et sur le rythme de marche avec les bâtons pour les montées. Maintenant place au dernier bloc … Le plus dur est à venir.

Récit de Johann avec sa premiere experiençe supérieur à 40km :

    Une première pour Moi, après avoir pris connaissance de           l´engagement de David sur cette première édition du VVX et profitant du long week-end de l’ascension Jj’ai pris la décision de me lancer sur ce format de trail : 40 kms ( 41kms réel avec un petit 1400m de D+)
Après une courte nuit avec mon collègue de chambrée qui ne maîtrise pas très bien le réglage de la clim (lol), nous nous retrouvons sur la ligne de départ avec à la clef une animation assurée par les bénévoles avant de faire feu à 09h00.
Comme prévu la chaleur était au rendez-vous et pour ma part je m’en serai volontier passé.
Après un départ tranquille jusqu’au premier ravitaillement, j ai commencé à rentrer dans le dur avec l ‘ascension du puy de la louchadiere et ensuite son copain le puy de coquille qui m’ont bien séché. Après place à une bonne descente caillouteuse pour me finir et au final 05h13 de course au compteur.
Une manifestation très bien organisé un pléthor de bénévoles un temps superbe quoique un peu trop chaud pour moi ( lol) mais a recommander sans modération!!
Ah oui j’oubliais encore bravo à mon condisciple qui a superbement géré sa course et qui est en grande forme…. 👍👍

 

   Merci à vous deux pour avoir partagé votre expérience et pourquoi pas à refaire 👍👍👍👍