Dans la nuit du 1er au 2 décembre, 17000 coureurs ont participé à la 65ème édition de la SaintéLyon sous la pluie et en pleine nuit.
Parmi eux, on pouvait remarquer la présence de 2 mauveurs : Victor sur le 81 kilomètres et Jean- Baptiste 2 sur le 45km.
Ils vont vous faire vivre la course de l’intérieur à travers leur récit.

Pour résumer cette saintélyon en deux mots : pluie et boue… Victor
Depuis le temps que je voulais me faire la doyenne de France…des courses natures, c’est sur la 65 ème édition que je me lance sur cette SaintéLyon avec une particularité, car cette année le parcours a été rallongé de 9 km soit 81 km avec 2100m D+ et 2400m D- , cool plus de descente que de montée ça va rouler tout seul… Enfin avec un peu de mental quand même.
Après retrait du dossard et petite ballade dans le salon de la course, le soir du départ arrive enfin car petite subtilité , les départs commence à 23 h 30.
N’ayant pas réussi à dormir l’après midi car trop excité de patauger dans la boue, c’est un peu fatigué que je me place dans la longue file de coureur pour le départ, arrivé avec une heure d’avance pour partir dans la première vague, malheureusement pour moi j’étais déjà dans la dernière, donc c’est deux heures après, 00h30, et sous la flotte que la course commence enfin pour moi.
Premier km sur le bitume et on rattrape déjà la fin de la vague précédente, ça motive pour la suite, mais après quelques foulées je m’aperçois que le parcours sera difficile car trempé jusqu’à la moelle et les pieds dans la gadoue tout le restant de la course, le bon côté des choses est que pour les amortis ça fait moins mal et en même temps pas besoin d’aller avec mamie cet hiver à la thalasso, car pour en manger de la boue j’en ai mangé. Les côtes sont assez rapides mais courtes ceux qui me permet de bien envoyer dans les descentes pour rattraper le temps perdu à monter dans la boue où chaque pas est de plus plus lourd. Premier ravito, ça va faire du bien, mais quand on est trempé et qu’on s’arrête et bah on voit qu’on va pas perdre de temps à se ravitailler tellement que j’avais froid, allez un gobelet de soupe et c’est parti.
Le problème des courses de nuit bah c’est qu’on voit rien, pas de paysages et que le temps paraît un léger plus long et du coup mes paupières deviennent de plus en plus lourdes surtout dans les montées où le rythme est moins intense. Donc je me mets en mode survivor et je lutte contre la fatigue, je parle avec quelques tarés qui sont dans la même galère que moi et qui se demandent ce qu’ils foutent là.
Les kms de suivent et se ressemblent, boue pluie,pluie boue toujours dans une ambiance magique de balais de frontales qui éclairent la nuit.
Enfin le petit jour se lève, ça stimule l’esprit de voir la lumière du soleil, enfin le brouillard et la luminosité de je ne sais d’où….
Au bout de trois ravitos et quelques belles descentes toujours dans l’humidité et la bouillasse c’est d’en haut qu’on commence à retrouver la civilisation, mais ils avaient tout prévu pour pas qu’on en reste là, à 5 km de la fin une côte à 18 % je sentais le mal en moi, vivement qu’on arrive.
Après quelques pentes , des marches et un petit sprint pour le fun, c’est avec soulagement que je franchis l’Arche d’arrivée dans la halle Tony Garnier.
Donc pour cette SaintéLyon que je voulais absolument faire et bah je n’ai pas été déçu on dit qu’elle est roulante mais elle possède de sacrées difficultés.
Maintenant place au repos et au planning des courses 2019.

Place à Jean-Baptiste :

Participation pour la seconde année consécutive à la Saintexpress, la version 45 km de la SaintéLyon qui a lieu tous les ans début Décembre.
Cette course est un peu la doyenne de tous les trails puisqu’elle fêtait cette année ses 65 ans ! Du coup la version longue qui relie Saint-Etienne à Lyon a été encore rallongée et atteignait cette année 82 km ! beaucoup trop pour moi et mes collègues de travail ! (un grand bravo du coup à Victor qui l’a terminé cette année !).
La Saintexpress parcourt les derniers 45 km de la Saintelyon, un parcours majoritairement sur des sentiers et qui se termine par du bitume à l’approche de Lyon.
Toutes les distances partent à partir de 23h00 le Samedi soir, c’est donc une course de nuit, qui rassemble cette année plus de 13000 participants, une file donc interminable de lampes frontales dans la nuit.
L’année dernière, il faisait bien froid et sec avec beaucoup de neige au milieu du parcours, cette année nous avons eu une belle nuit pluvieuse ! La pluie a même démarré au moment du départ, une pluie fine les 2 premières heures, devenue nettement plus forte et persistante tout le reste de la nuit ! un terrain donc de plus en plus guadouilleux, et nous sommes arrivés bien trempés.
L’année dernière, nous y avions participé sans réel entraînement ; cette année nous avons du coup nettement moins soufferts, réussi à « trottiner » (courir serait un bien grand mot) sur toute la durée du parcours ; j’ai cependant souffert de trop de descentes (1300D+ et 1800 D- pour la Saintexpress) à l’arrivée sur Lyon, et les articulations commençaient à faire mal. Nous avons du coup bien amélioré nos temps même s’ils restent modestes (6h35 et une place de 1992ème sur 3250 arrivés)