Course mythique et première en son genre à l’époque, la 6000D reste un défi pour la plupart des Traileurs. Ce n’est pas rien que de monter des pommiers au Glacier! C’est un défi individuel, accessible à tous.
Un dénivelé positif de 3500m pour un parcours total de 65km. Un tracé qui emmène les coureurs du village d’Aime en vallée, au sommet du Glacier de Bellecôte à 3047m d’altitude avec un passage dans les stations d’altitude de la Grande Plagne pour redescendre ensuite à travers la forêt à Montchavin et finir le long de l’Isère. Un parcours balisé de haute volée, 95% sur chemins et sentiers.

Voilà le résumé de notre Victor international qu’il a participé avec deux autres mauveurs ( Stephane et Lionel ) à cette course mythique.

     Après le retrait des dossards au village de la course, nous arrivons enfin à l’appart après un long trajet fatiguant.
Préparation du repas , plâtrée de pâtes pour tout le monde pour faire le plein de glucides, avec pour certain bière pour faire couler le tout, moi je résiste encore à l’envie que je maîtrise depuis deux semaines et j’attends l’arrivée pour ma bière de finisher. Maintenant au lit car demain réveil à 3 h ça va piquer !!!
Effectivement le réveil est dur surtout après une nuit où on commence à faire sa course dans ses rêves.
Petit déjeuner, préparation des sacs et Lionel qui comme à chaque course oublie quelque chose, là c’était ses manchons de compressions, heureusement fifi en avait deux paires!!!
C’est bon on est prêt, direction le départ avec notre taxi officiel conduit par Floriane qui nous a suivi tout le long de la course, merci à elle.
5 h 45 arrivé sur la ligne de départ avec une ambiance à faire trembler les guiboles !!!! Lol
Et top c’est parti pour 65 km et 3500 m de dénivelé positif dans l’ambiance du départ et la fumée des fumigènes nous nous élançons avec la foule qui nous donne le rythme, peut-être un peu rapide. Débutant sur ce format de course je pars avec Fifi tandis que Stéphane et Lionel se maintiennent à l’écart, eux ils savent sur quoi il s’engage car ils en sont à leur deuxième participation.
Le temps est idéal nous commençons par une descente sur 3 km et la montée commence, pas trop raide pour le moment je continue à courir mais je perds mon fifi qui préfère en garder pour la suite.
La pente de plus en plus raide m’oblige à marcher, mais à un rythme soutenu, je double quelques coureurs.
6 h 30 arrivé au premier village et déjà une foule de personnes pour nous encourager entre applaudissements et cloches qui résonnent, cela nous donnent une ambiance de fou.
7 h 50 passage dans la piste de bobsleigh avec rock en fond sonore, ça, ça motive pour la suite, car ça continue de monter et de plus en plus raides heureusement que je parle avec d’autres coureurs qui font oublier la difficulté de l’épreuve.
Après 20 km premier ravito , ça fait du bien de reprendre des forces surtout que le plus dur arrive.
7 km plus tard deuxième ravito et là le moment redouté de tous, la fameuse montée du glacier. La pente est très raide, on pourrait presque touché les cailloux avec le bout du nez, mais un pas après l’autre la montée se fait doucement mais sûrement. Arrivé en haut une petite soupe nous attends ça fait du bien à 3050 m d’altitude et 5 degrés et là je vois qu’on est pas encore tout à fait en haut, et c’est reparti pour un petite grimpette. Ça y est enfin en haut, une petite photo souvenir et c’est partis pour la descente.
Sur le retour du glacier, où on se croise avec les autres coureurs qui commence l’ascension, je rencontre mes deux compagnons de galère, Lionel et Stéphane, ils ont l’air d’avoir le sourire, mais le plus dur est devant eux, allez les gars, un ptit bisou pour nous encourager et on repart, ça fait du bien de retrouver ses collègues.
Je poursuis ma descente jusqu’au ravito du retour du glacier et en repartant je retrouve Ludovic chorgnon dit Ludo le fou, c’était cool de pouvoir parler et descendre un bout de chemin avec un sportif de ce niveau. Après 40 km, dernière difficulté la montée jusqu’à l’Arpette, pas aussi dur que le glacier mais les pattes en ont déjà vu pas mal.
Les montées sont derrière moi, maintenant place à la descente, et c’est partis pour 23 km de descente et vallons, mais arrivé au ravito de bellecôte, petit problème à la jambe droite, les descentes me tapent dessus et une sensibilité se fait très vite sentir.
Je profite de retrouver Flo pour qu’elle me fasse un massage à la pommade magique pour repartir sans trop de mal, mais plus je descends et plus c’est douloureux.
Il me reste 20 km, cela va être dur, après 5 km je ne peux plus courir et là je commence à me dire que je ne vais pas pouvoir finir car 15 bornes à pieds c’est très long. Mais après une réflexion mentale et des SMS d’encouragements de mon bébé et de JB qui me font beaucoup de bien je recommence à courir et à alterner course et marche. Je retrouve des coureurs avec qui j’avais parler au milieu de la course et qui m’ont encouragé à les suivre. Allez on y croit.
Après une descente dans des singles et 3 km sur une piste cyclable j’entends enfin le speaker, ça sent bon l’arrivée.
Plus que 400 m me dit un coureur qui avait fini et là je prends toute mon énergie qui me reste et je prends l’allure la plus vite que je peux pour pouvoir finir.
C’est bon la ligne est passée, je retrouve ma famille où je verse quelques larmes de soulagement.
Je me mets à l’écart pour réaliser l’épreuve réalisée et c’est là que je suis fière d’avoir fait tout ce chemin en 10 h 09.
Mon Fifi arrive 30 min après moi et les deux acolytes Stéphane et Lionel arriveront après 13 h 12 de couse.
Une superbe course bien organisée avec un paysage magnifique, mais qui demande une certaine condition physique pour pouvoir terminer.
Maintenant repos car dans deux mois on remet ça au Sancy pour un autre 60 km.

Félicitations pour votre performance et à très vite aux entraînements